Affiche conf-23Mars2012

Penser le compromis en contextes islamiques. La construction politique de la « différence » (Ihktilâf).
Mohamed Nachi

 Il s’agira, entre autres, de discuter et de rendre explicites les conditions qui doivent être réunies pour que les sociétés islamiques se modernisent tout en restant fidèles à leurs héritages (turâth) et traditions, à leurs cultures et valeurs morales, c’est-à-dire en somme à construire des compromis viables entre leurs traditions et les exigences de la modernité avancée.

Élaborer des compromis peut être aussi une manière de congédier certains vieux démons qui guettent toute société : intransigeance des visions littéraliste et absolutiste des textes sacrés, refus de l’altérité, rejet de la différence et du pluralisme, etc. Dans cette perspective, penser le compromis relève d’un véritable défi, car c’est, sans doute, autour du renoncement à tout Absolu religieux et du respect d’un pluralisme actif favorisant le développement des processus de démocratisation que se sont cristallisés avec le plus de vigueur bon nombre de tensions dont l’apaisement passe justement par l’invention des figures de compromis ; ce que l’on propose d’appeler construction politique de la différence (Ikhtilâf).

C’est  en définitive le compromis comme renonciation à la « solution parfaite » et comme  rempart contre les formes d’extrémismes et la violence qu’il faut en faire un élément constitutif du vivre-ensemble. Un tel compromis devrait être perçu comme une  promesse plutôt que comme  une  compromission.

Les  soulèvements  des  peuples  arabes  et  les  processus  de démocratisation en cours confèrent à cette exigence de penser le compromis comme une grande actualité.

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