L’ouvrage que l’auteure consacre aux «silences de Pie xii», issu de sa thèse, n’a pas pour objectif de tenter une nouvelle évaluation de la politique pontificale à l’égard du nazisme et surtout du génocide des juifs européens. Il a pour ambition de retracer et d’interpréter les grandes phases par lesquelles l’opinion publique est passée avant que ne triomphe ce point de vue : Eugenio Pacelli, pape sous le nom de Pie XII, est coupable de s’être tu. Mais avant d’en arriver à cette conclusion (définitive ?), Pie XII a bénéficié au lendemain de la guerre d’un jugement largement favorable et contribué à renforcer le prestige de la papauté. Sans doute quelques voix ont très tôt émis des réserves et reproché des silences coupables, mais ils por...[
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